samedi 11 avril 2009

1Philippines - 2 Avril - Ile de Cebu, Moalboal. Ile de Negros, Silay, Dumaguete



Passage à Moalboal, village de pêcheurs transformé en station touristique en raison du récif corallien fort joli et préservé.
Il y a des pêcheurs équipés de petits bateaux à voile

Entre tourisme plan-plan et ambiance plongée. Vu des coraux bleus, roses, verts orange...des poissons non identifiés et des tortues...

Le récif commence sur la plage et soudain d'abruptes profondeurs. Relief favorable aux rencontres avec les requins baleines, mais je n'ai pas eu cette chance... Coucher de soleil grandiose aussi.

A une heure de moto taxi fatiguée (on se demande si elle va supporter la prochaine côte !)petit trek dans la jungle assez balisé au début pour finir en trek dans la rivière, chutes d'eau rafraichissantes


et plage de sable blanc quasi déserte.

Moalboal, ou le calme après le bruit et la fureur de Cebu city.

Cabanes en bambou et bêtes de somme côtoient les "resorts" pour touristes.
Comme presque partout, les omni-présentes moto-taxis pétaradantes, toujours là pour nous emmener n'importe où.
En ce week end de Pâques, le village se prépare pour la procession.



On se croirait à Séville.... Quelques jours loin du monde encore, avant de prendre un bateau vers l'ile de Negros, non loin d'ici... 3 heures d'attente pour le bateau. Un village de pêcheurs à gauche, mangrove et enfants rieurs à droite, au centre un port d'embarquement provincial et néanmoins frénétique.

Il y a pire comme attente. Même si dans ma mini escapade aux alentours, j'ai été suivie par un drôle de type, mi-idiot du village, mi-pirate...j'ai eu vite fait de retourner tranquillement attendre mon bateau sous l'oeil bienveillant de l'employé du port. Je précise que je me suis jamais particulièrement sentie en insécurité. Les gens veillent sur les étrangères seules.
Enfin arrivée dans le port d'arrivée à Negros.

Juste le temps d'arriver en début de soirée dans la ville voisine après l'hypothétique bus...Ville quelconque de San Carlos ou je passe la nuit dans une chambre immaculée...Le lendemain matin, j'émerge à 5 heures du matin, et prends un autre bus jusque Silay, ville prétendument historique, surnommée le Paris de Negros. rien que ça.
2 bâtiments imposants,

Pas mal de maisons de type colonial fin 19ème bien conservées,

et surtout le "Balay Negrense", "maison de Negros" en Hiligaynon, langage parlé dans le Negros Occidental (ouest de l'ile)...source Wikipedia !
Balay Negrense est une maison musée,





construite à la fin du 19ème siècle, par une famille de Normands, les Gaston, venus faire de la canne à sucre. Ils y ont engendré une descendance métissée. Mobilier, objets "brocante" et photos de l'époque, parquet briqué, le tout soigneusement conservé par une gentille dame qui se fait un plaisir de raconter la (petite) histoire des lieux. Ambiance retro et voyage dans le temps...
La région est couverte de plantations de canne à sucre, montées jadis par des colons, d'où ces nombreuses maisons "ancestrales".
Et un marché bien sur...celui là sponsorisé par Coca-Cola

le lendemain, je vais zapper le "Camlaon peak", volcan culminant de l'ile, faute d'information précise sur le comment, et découragée par la méconnaissance du lieu par les locaux. Certains ne sont même jamais allé à Dumaguete, ville principale de 'ile...
Je pars donc pour Dumaguete. Le voyage en bus va durer la journée.
La route est magnifique, à travers les montagnes.
Retour 1 siècle en arrière. Des paysans utilisent les buffles pour le labour. Beaucoup de plantations de canne à sucre où les hommes (les femmes plutôt) récoltent à la main. Paysages de solitude.

Maisons "végétales", en bambou avec des toits en feuille de palmier. Pas tellement de tôle, comme dans les régions rurales de Malaisie et Thailande. Et très souvent des écoles et des églises ou chapelles.
Arrivée à Dumaguete en fin de journée, avec une bonne couche de poussière et de sueur. Ce bus n'ayant pas d'air conditionné, c'est toutes fenêtres ouvertes qu'on a voyagé la journée durant sur les routes poussiéreuses. Les 38 degrés à l'arrivée auront fait le reste !!!
J'y trouve par chance une guest house de travelers fort sympathique, avec wi-fi... Je m'offre une chambre avec air conditionné puisque c'est la seule dispo.
Première excellente nuit depuis quelque temps.
J'ai enfin rencontré Pete le marin avec qui le feeling est très bon, pour la suite vers Palawan puis Bornéo. Mon souci est maintenant d'obtenir une extension de visa sans passer par Manille. je vais demain voir cela au bureau d'immigration...

mercredi 8 avril 2009

Philippines - 9 avril - (les trottoirs de) Cebu city






Retour en pays exotique avec l'arrivée à Cebu, Philippines
Après avoir pris l'avion depuis le terminal budget mais néanmoins tip top de Singapour, arrivée de nuit.
Pas grand monde à l'aéroport, mais je préfère attendre le matin pour aller en ville...rencontre avec Veronica, originaire de la ville et travaillant à Singapour en tant que business analyst. Elle attend sa sœur qui arrive de Manille. Elle s'occuperont de négocier le taxi et de me déposer devant un hôtel que j'ai trouvé la veille sur internet.
Première impression depuis hier pas démentie, d'un pays accueillant et aux petits soins pour les visiteurs.
Pas sommeil alors je descends au restaurant de l'hôtel Mercedes, prendre un petit dej avant d'entamer une reconnaissance des lieux. Ambiance vaguement glauque au petit matin et chargée des préjugés. Il n'y a que des messieurs agés(parfois très agés) accompagnés de (souvent) jeunes locales... Hotel construit dans les seventies, qui en a gardé la cachet...enfin l'ambiance générale... Anachronique. Déco retro et personnel au petits soins. Service digne d'un trois étoiles...
je fais connaissance avec un couple (Monsieur Australien plus que retraité, madame dans sa quarantaine. Ils sont mariés et viennent en vacances ici)

Dehors, des gamins parfois nus pieds, parfois tous nus me font de la peine. Sur le marché 2 viennent me demander quelque chose. Je leur achète à manger, il ne me demandent rien d'autre. Ballade la journée, dans une ville sans grand charme architectural mais très vivante.

A 2 pas du mall géant et luxueux pour le pays, des gens vivent dans des cabanes de tôle de 2 m2 avec des enfants. De grosses voitures climatisées passent devant.
Autour des 2 églises, beaucoup de monde (c'est la semaine de Pâques, dans ce pays très catholique) Quelque chose rappele l'Espagne



C'est l'"Asie latine", beaucoup de vie, de bruit dans les rues. Les gens ont définitivement un quelque chose de latin.
Dans l'église de San Nino, l'une des 2 églises de la ville, imagerie à la gloire du colonisateur espagnol qui semble terrasser le "sauvage".


Aussi quelque statuaire à la gloire de Magellan, d'ailleurs mort ici (un mini "autel" - la croix de Magellan, est érigé à l'endroit de sa tombe)

C'en est touchant de constater la ferveur évidente ici.

Croisé tout de même une manifestation en faveur du multi-partisme.


Le soir venu, dans la rue où je suis, des filles sexy sont dans ou autour des bars où il n'y a que des occidentaux. mais pas seuleument. la rue de nuit est bien peuplée. De gens ordinaires.

Évidemment ce sont les images les plus marquantes. Cebu est avant tout une ville normale ou des gens vivent et travaillent. Et des gens sympathiques et acceuillants. L'hotel est sympathique, le personnel extra, et j'ai le wifi dans la chambre..

Singapour- 6 avril 2009 - passage en Occident

Après un voyage somnolent en bus depuis Mersing nous arrivons à Johor Bahu, ville frontière avec Singapour. Derniers moment en Malaisie dans le brouhaha de la gare routière, dûment organisée autour d'un marché...
Nous débarquons à Little India, enclave d'Asie du Sud dans la mégapole rutilante de Singapour. Bollywood et tandoori, echoppes colorées et odorantes, saris multicolores...

Nous allons avec Stefan à la rencontre de la ville, un peu au hasard, puisque nous n'avons pas de carte autre qu'une mauvaise copie que j'ai du LP.
Nous déambulons jusqu'au soir, de la City des yuppies à Chinatown, avant de retrouver Little India après avoir traversé la ville en long en large et en travers.









Super ballade au demeurant dans la ville du futur. Activité formidable partout, des commerces, des malls, des "food courts" pour tous les goûts. Un brassage ethnique intense, même si, comme partout, les communautés ne se mélangent guère.
La ville semble en constante construction.
Stefan est rentré en Suisse ... Me voila repartie en solo pour un trek dans la grande ville les jours suivants. Les mêmes coins et d'autres, Je n'arrive pas à prendre un ticket pour les Philippines sur internet alors je dois aller le chercher dans une agence, (pour éviter la commission je me rends dans la succursale), nichée quelque part dans un des innombrables mall de Orchard road. Le temple du consommateur.

Mélange entre les boutiques les plus snobs et les echoppes style Tati. En passant par les librairies, l'électronique. Les enseignes chics de l'avenue Montaigne à Paris ont toutes ici leur boutique et je me sens un peu à la ramasse en passant par là, avec mes tongs et mon allure pas vraiment chic. Ce coin là semble être le rendez-vous des expats au regard blasé et des fashionitas. Hum, une fois mon ticket acheté, je trace !
Passage par le non moins chic hotel Raffles, vestige de l'époque coloniale, avec concierge hindou enturbanné comme au bon vieux temps des colonies.





On peut s'y ballader comme dans un musée à l'exception des parties qui comportent les chambres. Il y a plein de boutiques chic dans les arcades qui entourent les immeubles. Mi hotel mi centre commercial...

Le blanc immaculé des murs et des escaliers et les bois sombres sont d'un chic sans faille. Le jardin intérieur est tiré au cordeau, et les palmiers du voyageurs omniprésents. Je ne m'arrête pas pour boire un verre, décidement trop honteuse de mon allure un peu dégingandée. Il est vrai que je ne ballade pas en taxi climatisé, en guise de justification !

Les quartiers malais et indiens sont populaires, les mignonnes devantures colorées sont cernées de hautes tours qui abritent probablement ces communautés. Chinatown est plus chic, boutiques et restaurant occidentalisés version zen.... une partie plus populaire de ce quartier est autour d'un grand mall : bazar, pharmacopées, food courts.
Tout cela est grouillant de vie, dynamique. Une métropole de ce siècle. Affairée et multi-culturelle. Malgré cela des employés de service d'une gentillesse sans faille, comme ce que j'ai vu jusqu'à présent en Asie.
Le chic est vraiment chic. Les immeubles de bueaux de la city sont beaux pour la plupart. Les quartiers populaire distillent une atmosphère authentique. La cuisine est un vrai bonheur.
Tout cela est séduisant.

La ville bardée d'interdictions est propre, relativement aseptisée, mais je m'y sent bien. Personne ne regarde personne, comme dans les métropoles occidentales. Une vraie ballade urbaine.


Pour mon dernier jour, je décide néanmoins de m'échapper de ce béton pour le fameux jardin des orchidées.

Après une pluie torrentielle, le soleil apparait. Lucky me !
La saison est propice et la plupart sont en fleur. Un bonheur de ballade botanique dans un jardin odorant et coloré.















Mon ticket en poche, départ demain pour Cebu, Philippines. Quelques jours en vadrouille dans les Visayas, puis je rencontre Pete à bord de son Blueyonder à Negros, pour peut être quelques semaines de navigation, de Palawan à Bornéo, si compatibilité.