jeudi 4 juin 2009

Navigation aux Philippines, de l'ile de Négros à Bornéo, par Palawan





L'art de la récup aux Philippines



4 semaines sur l'eau avec peu ou pas de vent. Quasiment pas de mer non plus.
On aurait pu se croire sur un lac immense, des iles en vue en permanence ou presque.
Moyens cartographiques limités. la carte de navigation de l'ile de Palawan n'est pas assez précise pour la navigation près des iles et le GPS vraiment inexact. Pete fait confiance au bon sens. Et moi aussi...
La présence de nombreux récifs et hauts fonds demande une grande vigilance surtout lors de l'arrivée aux mouillages.
Pete attend notamment de moi que je surveille (watch) la présence de hauts fonds.


A chaque fois que je vais à la proue, La sueur (froide) embue mes lunettes polarisantes qui doivent pourtant m'aider dans cette tâche ingrate mais formatrice... Heureusement nous ne toucherons jamais le fond ;-)
Nous avons en outre conclu avec Pete la répartition des frais suivante : je me charge de l'avitaillement, tandis qu'il prend en charge le reste dont les frais de fuel.
Je vais donc écumer les marchés avec bonheur. Razzias de mangues, bananes, papayes,...
Nous dépendons de la pluie pour l'eau. le bateau est équipé d'une éolienne et de 2 panneaux solaires. L'usage très fréquent du moteur fournit du reste l'essentiel de l'électricité utilisée pour le frigo et les laptops...


Les Philippines c'était...
...des villes

Ambiance provinciale parfois un peu surrannée de la ville de Dumaguete, ville principale de l'ile de Negros.



Une averse de 15 minutes fait monter les eaux de 50 cm



Un pays de marins de pêcheurs, de bateaux





Un pays rural, des villages de maisons végétales.





Les coqs élevés pour le combat sont partout



Beaucoup de nature, beaucoup de relief. Des camaïeus de verts et de bleus.



Des jeepneys (taxis collectifs, en fait d'anciennes voiture de l'armée US customisées) et des tricycles partout.





Des marchés multicolores et odorants.






Un pays jeune

Une seule et même famille...

Des iles, plein d'iles.


Des chapelles modestes partout.


Une douceur toute asiatique (les hommes) et une exubérance toute "latine" (les femmes)
Du rhum vendu dans les pharmacies entre les couches et le lait en boite, mais pas toujours de compresses stériles.
Des vigiles en arme devant presque chaque restaurant et banques. Mais ils ont l'air sympathique. Les armes sont en vente libre et vigile est un job comme un autre.
Les gens ne sont pas timides et maitrisent au moins 2 phrases en Anglais, "What's your name ?", et "where do you come from ?".
Dans les campagnes des gens sont beaucoup plus réservés, d'une gentillesse et d'une honnêteté incroyable. Partout les sourires et la nonchalance.


Il y a un tourisme du charme dans les villes et d'ailleurs presque dans chaque coin touristique. Dans ce paradis tropical, très bon marché, peuplé de créatures féminines avenantes, n'importe quel individu masculin seul, quelque soit son age et sa situation matérielle se transforme en prince charmant.
Je sais, c'est glauque dit comme ça.
On peut aussi y voir un deal qui rend tout le monde sinon heureux du moins satisfait du mirage de ses possessions...
Mais cela fait partie du décor qu'on veuille le voir ou non !

Sinon, des plongeurs profitent de spots réputés.

Du bateau et de son capitaine





Afar ("au loin" en Anglais ancien) est un beau bateau costaud, coque en acier et pont en teck. Confortable et sûr.
Peter le skipper et propriétaire d'Afar n'aime pas beaucoup les "Lonely Planet people" comme il nous/les appète. Il n'aime pas tellement les européens non plus. gloups. Je le soupçonne affectueusement de m'avoir contactée parce qu'il n'a pas trouvé mieux !!! mais il est gentil sous son apparence un peu abrupte. il met à ma disposition un Dinghy ce qui est adorable. Un challenge pour moi de naviguer avec un néo-zélandais, marin confirmé avec un accent pas familier . Je le fais souvent répéter ses instructions, et il est patient. Il m'accueillera néanmoins chaleureusement sur son bateau, qui sera sa maison pour ce voyage autour du monde qui lui prendra quelques temps.
Comme Peter est le capitaine, il décide où et quand nous partons. Après ces quelques semaines, le temps est venu de reprendre les manettes.
Ce voyage a été unique en matière de voyage cela dit. Hors des sentiers battus, un paysage de montagnes et d'iles désertes défile au gré de nos navigations. en dehors du calme plat, les résidus de 2 typhons successifs empêchent toute navigation... pas de juste milieu en cette période de transition de moussons. Pas l'idéal pour joies de la voile...
Nous nous quitterons dans une étreinte amicale, satisfait l'un et l'autre des services rendus réciproquement. Merci Pete pour ces 4 semaines aux Philippines que je ne risque pas d'oublier !


Un journal de bord :

Jour 1 à 4

Je rejoins le bateau à la marina de Bonbonon baie dans le sud de l'ile de Negros.
Direction ile de Palawan, à l'Ouest.



La marina est en fait une grande baie avec quelques villages de pêcheurs, et quelques restaurateurs qui fournissent aux "yachties" les services dont ils ontr besoin (transport de gasoil, de materiel, d'avitaillement)



Jour 5
Après 3 jours et 2 nuits sans vent et sans mer et beaucoup de moteur, arrivée sur une mer d'huile sur l'ile de Bagambangan.
Mouillage à l'est de l'ile, pas de village, quelques maisons clairsemées avec quelque activité agricole autour.


Beaucoup d'oiseaux marins, et des oiseaux verts aperçus de loin à la jumelle. probablement des perroquets. nombreuses embarcations passeront par là. Bateaux de pêcheurs, à moteur, à voile... Toujours colorés.
Mouillage sur place pour la nuit.

Jour 6

Le lendemain cap sur l'ile de Linapacan (carte des Philippines)
Mouillage dans la baie du village, d'où l'on la terre de partout...les Phillipines sont un archipel constitué d'une multitude d'iles parfois de gros rochers ou de petites iles inhabitées ou presque. Souvent les quelques habitations ne sont visible qu'à la jumelle, compte tenu de la distance de la terre que nous respectons. Par ici beaucoup de récifs et de hauts fonds.
Linapacan est un village de pêcheurs modeste. Pas de commerce, juste 2 ou 3 echoppes qui vendent trois fois rien. Pas de medecin ni de pharmacie. Une mission evangelique a installé une antenne pour la prévention de la malaria du filoriasis, su diabète et autres...
les habitants sont timides mais souriants. Nous ferons connaisance avec Isaia, qui nous proposera mangues cocos et poissons pour un prix si dérisoire que nous en sommes génés... echange successifs de présents et de nourriture pour atteindre ce qui nous semble un juste prix. Rien n'y fait, il continue de nous apporter des choses. Il nous offrira le café le lendemain dans sa modeste maison. il parle un anglais tout à fait correct. ses mains percluses d'arthrite témoignent de la dure vie de pêcheur ici. Pete remarquera que tous ont les signes de l'arthrite. Alimentation peu variée et faibles moyens. Un docteur vient ici une fois par mois. Sentiment d'impuisssance devant cela.
La maison de Isaia



Isaia et Pete

Programme de prévention pour la santé. Il n'y a ni dispensaire, ni medecin ici. Une équipe vient une fois par mois pour aider les gens. Une initiative politico-religieuse...






Jour 7 à 11
Nous partons le lendemain pour El Nido, immense port naturel entouré de falaises imposantes.







Arrêt de quelques jours pour cause de mauvais temps. Le temps de se faire quelques nouveaux copains, de gouter le rhum redoutablement bon marché, de faire une ballade à pieds et de découvrir une autre baie magnifique. Toujours des pêcheurs modestes et de pittoreques bungalows en bambou. La pauvreté aura toujours cette aura d'aventure pour nous occidentaux en mal de retour aux sources.
Entre 2 averses, à l'abri d'un café cher et touristique, surf sur le web et pizza. Le moral un peu miné par le mauvais temps qui n'en finis pas. Pas le coeur à raconter tout cela sur le blog. El Nido est un joli village, assez touristique (point de départ vers de fabuleux sites de plongée)
En bateau nous somme libres d'aller où nous voulons, mais totalement tributaires des conditions météo. Nous ne sommes pas les seuls. Les liaisons aériennes et terrestres sont provisoirement coupées. ici une averse peut signifier une route coupée. le mauvais temps peut empêcher les avions de décoller. El Nido est provisoirement coupée du monde...

Jour 12 à 20

Nous parvenons à partir après 4 jours pour Liminancong, située sur le 11 ème parralèle. Nous devons trouver un nouvel abri en raison du mauvais temps qui s'annonce de nouveau. Au fond de la baie d'une baie, nous mouillons au mileu d'une mangrove aux eaux noires et calmes. Par un bel après midi calme, je pars le lendemain ramer un peu sur mon dinghy le long de cette côte protégée (un long bras de mer) Martins-pecheurs bleu et vermillon, des oiseaux marins blancs non identifiés. la nature luxuriante est omniprésente. Les mangroves et les vergers se succèdent. Peu de présence humaine. le temps d'un orage je trouve un abri dans une petite localité de pêcheurs qui m'accueille avec beaucoup de gentillesse. La nuit tombe rapidement et alors qu'un bateau de pêcheur se propose de me remorquer jusqu'au mouillage, pete vient à ma rencontre et me ramène avec une mauvaise nouvelle. Une mauvaise manipulation lui a fait mettre de l'eau dans le moteur...le lendemain, nous remontons vers le village de Liminancong, d'abord en tentant de remorquer le bateau à l'aide du gros dinghy puis à la voile, avec un vent arrière très très léger. Mes capacités moyenne à manoeuvrer le dinghy pour remorquer le bateau font Peter renoncer à cette option... mouillage près du village effectué uniquement à la voile...
Nous serons coincés là pendant presque une semaine. Des jours pendant lesquels les enfants pas farouches tenteront de s'inviter sur bateau, mais devant le refus de Pete (une situation qui peut devenir ingérable compte tenu du nombre grandissant de visiteurs..) ils se contenteront de malmener les dinghys et d'egayer les longs après midis. Balllet incéssant de bateau de pêche, petits et grands, visites fréquentes de la nouvelle amie interptète de Pete acoompagnée de son enfant turbulente et shootée à la caféine... Ada est une sorte de figure locale imposante, négociante en poissons de son état et parait-il "teacher"aussi. La dame a les dents longues et a ce côté dominateur des femmes asiates, qui contraste avec la douceur et la gentillesse parfois éfféminée des hommes. Je lui acheterai quelques poissons, puisque elle insiste lourdement pour que je n'aille pas chez les autres négociants. Ce sera d'ailleurs un régal.
Nous avons donc une avarie de moteur et la pièce doit venir de Puerto Princesa, à 12 heures de route de là (sous réserves de la praticabilité de la route). Pëte a dépeché un emissaire à renfort de pesos, négocié avec l'incontournable Ada.
Comme j'ai cette tendance (facheuse) de réaction épidermique quand mon intuition prend le pas sur ma raison (mais ne sont-elles qu'une ? (sourire) Nous aurions pu nous facher avec Pete si j'avais été au bout de ma pensée. Je décide de serrer le dents.
Pour compléter la situation de galère, j'ai bêtement (comme toujours) eu un mini accident sur ponton mouillé et rudimentaire et me suis coincée la jambe dans un interstice de ce ponton. Point de docteur ni de pharmacien compétent (je m'excuse auprès du praticien de Liminangcong s'il me lit (très faible chance ;-) mais autant de désinvolture et d'incompétence manifeste font voir rouge. La jambe coincée pendant 2 ou 3 minutes avant que j'arrive à me dégager (seule) en tirant comme une forcenée. La jambe enfle en quelques minutes. je ne suis pas chochotte, mais je crains une thrombose de la veine et au milieu de nulle part, bonjour l'angoisse. Je prends ce que j'ai sous la main, ibuprofene alterné au paracetamol, bouteille de coca glacée en guise de glace (non disponible non plus). Le jour suivant, jambe de bois et je ne sens pas grand chose... la douleur se fait sentir au fil des jours et la jambe ne désenfle que si surélevée . C'est pénible mais je en suis plus trop inquiète. 3 grammes de paracetamol et 3 grammes d'ibuprofène par jour quand même. Mais je n'ai pas encore besoin de morphine... je réussi péniblement à contacter mon medecin en France par email qui me dit que je n'ai de plus à faire qu'attendre de pouvoir faire un doppler (pour l'instant ce sera juste en rêve. nous sommes au milieu de nulle part. Une demi heure pour envoyer un email à la 3 eme tentative) à l'aide d'un système de GPRS, enfin un truc qu'on met dans la prise USB du pc et qui contient une carte SIM prépayée...Si vous voyagez aux Philippines avec un laptop, préférez l'opérateur Smart à Globe. Plus efficace et mieux couvert. Bon, j'ai une assurance qui prévoit le rapatriement. Encore faut-il pouvoir les joindre. J'ai pensé du reste que ce n'était pas nécessaire de renoncer à ce trip.




Les pêcheurs arrivent avec des poissons imposants, qu'il ont pêché à l'aide d'embarcation qui ne payent pas de mine. Ils les revendent à des négociants qui feront une bonne marge






Après avoir réparé (en fait après avoir purgé et remonté les pièces ad'hoc) ce moteur, qui ne nécessitait pas de nouvelle pièce...cap sur Port Barton,

Jour 20 à 22
Arrivée à Port Barton, autre petite station touristique plutôt charmante. Plages de sable blanc et coucher de soleil remarquable...La carte postale.



Je vais de suite en ville à la recherche d'un médecin. ce n'est qu'un village. Un dispensaire existe mais il est bien tard. Harold qui m'a vu arriver de la plage se met en quatre pour m'aider. Arrive Jane qui me fera un un massage pour activer la circulation. Tous deux sont des expatriés parmis quelques autres qui se sont installés ici.
Le lendemain, operation avitaillement. Je fais connaissance de Zacharias un des premiers habitants de la baie (en dehors des tribus indigènes, dont certaines dit-on subsistent toujours au milieu de la jungle) Il me raconte son histoire. Il était capitaine sur un ferry qui venait de Manille. Une histoire de pionnier. maintenant il possède quelques commerces gérés par ses enfants. Il me raconte aussi celle de boat people vietnamiens arrivés après la chute de Saïgon et recueillis par les habitants. Je croise aussi dans sa boutique l'infirmière du village qui me donnera un bandage.
Nous retrouvons à Port Barton les navigateurs Pepe et Blanka croisés à El Nido. Citoyens tchèques parti il y a 10 ans d'Italie sur leur mignon Argo. Ils nous offrirons un délicieux café du Viet nam, un nectar des rois qui à la particularité de transiter par un petit mammifère dont je n'ai pas noté et donc oublié le nom, avant d'être torréfié...


jour 23 à 25

Nouvelle destination, Ulugan bay, d'où Pete ira faire la clearance à Puerto Princesa (ville principale de l'ile de Palawan)
Ulugan bay n'est pas touristique, en dehos d'un petit resort planté sur un caillou au milieu de la baie encore une fois immense. Il y a des gardes côtes alcoolisés qui nous invitent dans leur antre. Un Brandy pour Pete et un Sprite pour moi (on ne m'a pas demandé mon avis... ) D'ailleurs, en s'adressant à Pete et à mon propos, je suis sa "mistress". Mieux vaut en rire.

Il me laisse y aller le jour d'avant et j'y passe une nuit. 2 heures de jeepney seulement.

Ville sans grand charme mais c'est une escapade néanmoins intéressante, comme toujours lors de l'arrivée dans un nouvel endroit. L'état de ma jambe est stationnaire et je ne verrai pas de docteur, il est vrai découragée par la mauvaise réputation des hopitaux en dehors des établissement privés. J'expérimenterai toutefois un guerisseur ("healer"), pratique répandue. Je n'ai pas pris de grand risque, il ne s'agissait que d'une application de baume du tigre "enrichi"accompagné... d'incantations. Sans être miraculeux, ce ne sera pas pire qu'avant.
Le guerisseur...

Encore un bobo que j'ai géré seule et pas trop mal. c'est essentiel d'apprendre cela quand on voyage seule et en dehors des pays occidentalisés...
Le lendemain, de retour de Puerto Princesa, Compte tenu du traffic observé j'ai envisagé de faire profiter de mes pesos un pecheur qui rentrerait chez lui en passant vers le mouillage, et ai dis à Pete que je me débrouillerai pour rejoindre le bateau. mal m'en a pris. Le garde-côte alcoolisé décourage en tagalog (langue locale), le pêcheur de me prendre à son bord et veut arranger mon retour. Regard désolé de la dame rencontrée dans le jeepney (bus) avec qui j'envisageait de rentrer. Il appèle un de ses potes qui veut me faire payer 1000 pesos pour me ramener. Exorbitant. C'est deux fois ce que j'ai dépensé à Puerto pour les 2 gros sacs de provision que je ramnène. Je n'ai pas de le choix et je suis ecoeurée. mais la nuit tombe. L'ambiance glauque et les moutisques qui commencent à affluer (ici il y a la Malaria et le filioriasis entre autres joyeusetés) ne me laisse pas beaucoup de possibilité. Je ne parviens pas à joindre Pete sur le portable à cause du réseau improbable.
Pour finir, je negocie à 500 (toujours exorbitant) et remercie mon "bienfaiteur" (sourire jaune)



Je suis contente de retrouver Pete sur le bateau.
Le lendemain il doit aller faire la clearance à Puerto Princesa et j'espère qu'il pourra le faire dans la journée. je ne suis pas vraiment rassurée à l'idée de rester une nuit seule sur le bateau. C'est avec un grand soulagement que je le vois revenir à la fin de la journée, formalités faites et passepots dûment tamponnés. Il a du s'aquitter de quelques bouteilles d'alcool bon marché pour "remercier" le garde côte, le gardien de la base militaire navale près de laquelle notre mouillage est toléré. Tous fonctionnaires de l'armée. No comment.
Dernière image des Philippines qui gache un peu tout le reste...


Jour 25 à 28

Dès le lendemain, nous mettons le cap sur Bornéo. Navigation non stop pour cause de piraterie maritime. D'ailleurs, il n'y a plus d'abri valable pour le bateau.
3 jours et 3 nuits calmes et quasiment sans vent.





Last but not least, nous distinguons au loin le mont Kinabalu (4700 mètres) sur Bornéo, à la lumière d'un coucher de soleil magesteux, et le vent se leve un peut. Petite navigation à la voile très très agréable.
Le Mont Kinabalu et Bornéo se dessinent au loin

Nous arriverons à Kudat, au nord de Bornéo à Minuit. la fin pour moi de ce périple haut en couleurs.
Sinon totalement formidable et parfait, du moins vraiment inoubliable et riche d'anecdotes...
La chance de voir défiler à bord d'un voilier ce bel archipel (ou ensemble d'archipels) que forment les Philippines.
Une occasion rare de voir un pays "dans son jus", hors des sentiers battus.
Même si la vie rude des paysans et des pêcheurs a moins d'attrait que les plages coralliennes, le souvenir de toutes ces choses vues, ressenties et partagées était le vrai rayon de soleil de ce périple.
Le but pour Pete etait d'avancer. Nous avons fait du tourisme, mais on n'a pas attendu les accalmies qui nous auraient donné l'occasion de profiter des coins apparemment les plus somptueux...
Il continue vers l'océan Indien (Seychelles), non pas par le détroit de Malacca (pour éviter les aléas climatiques dus aux moussons), mais par les iles de la sonde (Indonésie). Les contraintes pour s'arrêter en Indonésie lui paraissent insurmontables alors il envisage de faire en gros Kuching (dernière ville de Malaisie à l'ouest de Borneo) - iles Chagos...non stop. des semaines entières sur l'eau.

Un épilogue :
je n'ai qu'une envie, remonter sur un bateau dès que possible. pour faire de la voile et voyager. Direction l'Australie.
En bref je ne trouverai jamais un médecin pour faire voir ma jambe avant mon arrivée à Kota Kinabalu. Je vois donc un médecin à l'hôpital et passe enfin le fameux doppler recommandé par mon medecin depuis la France. Tout va bien pour la veine juste une grosse contusion. Mais la chaleur n'aide vraiment pas.
Hélas je doute de mes capacités à gravir les quelques 4000 mètre du Mont Kinabalu (qui en soi ne sont pas "a piece of cake" .D'ailleurs l'essentiel des activités sur Bornéo sont le trek et la plongée. J'hésite aussi à aller à Sipadan à cause de mobilité moyenne...
Finalement j'atterris à Kuching, mignone ville à l'ouest de l'ile de Bornéo, en route pour Kuala Lumpur d'où je prendrais un avion pour Melbourne, L'occasion de changer de décor, d'aller au frais et de faire à l'occasion un break des moustiques...